Voilà un mot à la mode à Chevillon, depuis le conseil municipal du 7 juin 2010. Chaque conseiller a repris en cœur ce mot comme un leitmotiv rimant avec « je n’étais pas au courant ». Comme l’a écrit mon amie Gargamelle,
span>« c’est trop facile ».
En effet après avoir lu l’excellent article de Karine Trélat, correspondante de l’Yonne Républicaine, le nombre de fois que ce mot fut prononcé par les élus et le public présent, est incalculable. À croire que tous avaient une soif d’enfer pour se désaltérer à la source du pardon.
Lors de la lecture de ma lettre par J.P. Marc, un silence religieux est tombé sur la salle du conseil. J’ai observé les visages de chacun des conseillers, bien qu’ils étaient déjà au courant du contenu, mais aussi ceux du public. Je me serais cru dans le feuilleton « Lie to me » qui passe sur M6. C’est vrai que les mimiques sont révélatrices les gestes trahissant les vrais sentiments.
Par exemple vous aviez les négationnistes qui tout au long de la lecture hochaient la tête de gauche à droite. Vous aviez aussi les impatients voulant en découdre et qui se frottaient le bras ou les mains. Ceux aussi qui écarquillaient les yeux en signe d’étonnement. Les conseillers qui regardaient leurs crayons ou la pointe de leurs chaussures, ou cherchaient un regard de soutien. Bref, pendant les 7 minutes 35 de lecture on aurait pu entendre une mouche péter.
Le big bang arriva quand Monsieur le Maire demanda à chaque conseiller de donner son avis. Pas de chance c’est tombé sur Véronique 1ère adjointe, la gorge serrée, les mots qui se bousculent pour finir avec "toutes nos excuses". J’accepte vos excuses Véronique, car même si je vous aie affublé du nom de, Ouï Ouï, du temps de JVH, je vous apprécie. Ensuite vint Régis rien à dire, Sonia qui la joue toujours perso, à la fin c’est pesant, Michael Agin qui n’a pas voulu se fouler et dit « pareil que Sonia ». Madame Bede qui souhaite avoir une éponge pour tout effacer. MC Mauny une des rares à être parfaitement au courant et qui a bien synthétisée la situation. Monsieur Simon mal à l’aise ponctuant ses propos du geste parce qu’il a du mal à croire ce qu’il dit et joue à l’autiste pour tout oublier. Monsieur Michael Millet a encore plein de choses à apprendre, mais il est jeune, il peut s’améliorer. David, un des rares qui à conscience et qui admet s’être fait piéger par MTD. Florian Bourgeois, unique en son genre triste à écouter, rigide et borné, à mettre sur le dos de la jeunesse, la vie se chargera de l’assouplir, mais avec des grincements. Quand on vote contre la participation de 100€ à un mur d’escalade on a rien à faire dans un conseil.
Voilà mon tour de table est fait.
Passons au contenu et aux réactions. D’abord, la main tendue par Monsieur le Maire, merci Monsieur Marc de cette ouverture que certains dans la salle refoulait. L’ouverture n’est pas à la portée de tous et quelques obstinés demandaient « à quoi ça sert, qu’il se démerde, etc »
Passé ce moment d’émotion nous avons abordé avec passion le pourquoi de cette affaire, les implications et mes motivations. Le banc et l’arrière banc, sur lequel on pouvait constater la présence de groupies de MTD, qui donnait de la voix pour me dire ; « pas question de payer, c’est son problème, y’en marre de se faire traiter de moutons, » etc. Après que J.P. Marc est dit que la municipalité ne pouvait rien pour moi dans cette triste affaire qui n’aurait jamais due exister, Chevillon ne pouvant pas se retourner contre JVH et MTD pour leur mauvaise gestion. (C’est à voir, il faudra une fois de plus que je vous donne la voix à suivre)
Il se trouva même un nouveau conseiller, ancien candidat au poste de maire, pour dire que si j’avais pu dépenser plus de 10.000,00 € c’est que j’étais suffisamment friqué pour supporter cette charge, et ne devait rien réclamer à la Mairie du moment que la justice m’avait donné raison. Sic. Brassens aurait dit « Il y a peu de chances qu'on détrône le Roi des cons. »
En fait, je ne réclame pas encore des dommages et intérêts comme certains l’ont faussement écris ou dit. Mais d’être dédommagé des frais que j’ai dû engager pour me défendre alors que j’étais dans mon droit. Ou deuxième solution, je demande à la justice de faire droit à mes demandes, cela peut prendre 2 à 3 ans mais la commune prends le risque de se faire condamner à 50 ou 70.000,00€, et là, de dommage et intérêts.
Dans tout se brouhaha un éclair de lucidité traversa la salle et calma l’attitude véloce de certains. En disant qu’après tout de deux maux il fallait mieux envisager le moindre. Sachant qu’il fallait mieux essayer de trouver une solution de médiation juridique, que de continuer l’affrontement avec le risque de prendre encore une déculottée. Vérité évidente et là vous ne pourrez pas dire « je n’étais pas au courant ».
Vous constaterez que nous sommes passés de « apaisement à tout crin » à « pas question qu’il se démerde » pour finir par « en fin de compte pourquoi pas ».
Je ne me fais pas d’illusion, même si bon nombre d’élus ont conscience à présent du calvaire que j’ai subi. Dans leur tête il reste toujours un doute que j’ai mérité cela. Sachez donc que je ne suis pas dupe et que même si la situation s’améliore, même si on me joue le coup de la main tendue, vous ne pourrez pas me faire taire avant que les protagonistes soient châtiés.
J’ai pris l’engagement de ne plus m’attaquer directement aux personnes et je le ferai. Cependant, la fonction de maire ou de conseiller restera toujours ma cible tant que justice ne me sera pas rendue. D’autant qu’à mon avis il y a plus d’élus inadaptés aux postes de conseillers que l’inverse. Monsieur le maire a pris une bonne initiative de leur faire expliquer comment fonctionne une communauté de commune, sans oublier qu’ils ont droit aussi à une formation de conseiller. Quand ils apprendront que 60% des attributions de la commune sont déléguées à la 4C, ils n’auront aucune excuse de ne pas être présent jusqu’au bout d’un conseil municipal.
Quand au Chevillonnais je les invite à se fédérer pour réclamer justice et je suis prêt à les aider. Apparemment beaucoup on subi les foudres de Van Hooren et Dolveck et non pas eu les moyens ou la force de résister à cette dictature. Ne croyez pas que ces nantis sont intouchables, la justice est bien allez chercher après leurs mandats, J. Chirac pour ses frais de bouche, A. Jupé pour des emplois fictifs à la mairie de Paris, etc. pour ne citer que ceux là.
Bien sûr il n’est pas facile de connaître les chemins sinueux de la justice, mais nous pouvons nous faire aider et nous voyons que les plaintes collectives aboutissent de plus en plus. (voir les 400 plaintes contre PIP à Marseille).
L’avenir de ce conseil municipal est dépendant de « Sophia » la sagesse du groupe représenté par Marie Claude Mauny, qui a su d’un mot ramené la sérénité. J’espère qu’ils prendront soin d’elle car ils auront besoin de son esprit d’analyse, de sa vision pertinente, sens oublier son incomparable façon de raconter son expérience de Chevillon.
Enfin, il reste encore beaucoup à faire. Après l’euphorie de cette élection, l’espoir suscité par ce nouveau maire est grand. Les Chevillonnais sont dans l’attente et souhaitent retrouver le calme, mais beaucoup sont très dubitatifs sur les capacités de ce conseil. Il y a un fort manque de confiance, une défiance même. Sans doute que le poids du passé y est pour beaucoup.
C’est pour cela qu’il faudra commencer par expurger le côté noir de Chevillon.
Paul Clairet